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Le grec en SEGPA. La fondation de Marseille (pédagogie)

 GREC en SEGPA ; (Au collège, les sections d'enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) accueillent des élèves présentant des difficultés d'apprentissage graves et durables. Ils ne maîtrisent pas toutes les connaissances et compétences attendues à la fin de l'école primaire. Les élèves suivent des formations adaptées qui leur permettent à la fois d'acquérir les connaissances et les compétences du socle commun, de construire progressivement leur projet de formation et de préparer l’accès à une formation diplômante.)

Ces séances sont construites et animées conjointement par un professeur des écoles spécialisé et un professeur de lettres classiques

Thème la fondation de Marseille

1- Observation d’une carte et déductions : Des Grecs sont partis de Grèce. La Grèce est un pays à la côte très découpée. On découvre la présence de nombreuses montagnes. Les Grecs sont donc tournés vers la mer. Ils font de nombreux échanges commerciaux avec leurs bateaux. Ils créent des comptoirs et s’installent dans des pays étrangers, dans des villes côtières. Une de ces villes est Phocée en Asie mineure (actuelle Turquie).

2- Début de l’histoire : un groupe de Grecs dirigé par Protis quitte Phocée pour aller fonder une autre cité qui favoriserait le commerce lointain.

3- Activité : des représentations de bateaux (pentécontores) sont données en photocopies ainsi que des personnages habillés en Grecs. Il y a assez de personnages pour que chaque élève puisse s’en choisir un qui sera sa représentation. Chaque enfant en met son nom sur son personnage, le colorie et le colle, sur le bateau de son choix. Les professeurs ont apporté un personnage représentant Protis, ils le placent aussi sur un bateau. Les élèves embarquent, chacun à leur tour et, ainsi, toute la classe part pour un long voyage sur la mer.

4- Suite de l’histoire : les Grecs veulent d’abord s’assurer de l’appui des dieux et être sûrs qu’ils vont être favorables à leur entreprise. Pour consulter les dieux nous remontons un peu la côte sur nos bateaux pour nous rendre dans le plus grand sanctuaire de la région, celui d’Artémis à Ephèse. Les professeurs montrent alors aux élèves une représentation de ce magnifique temple, une des sept merveilles du monde, et de la statue d’Artémis (un peu trafiquée, il est vrai- pour éviter, lâchement, dès la première séance une trop grande agitation des élèves à propos des nombreux seins de la statue). Nous entrons dans le temple, prions la déesse. Un oracle dit de prendre un guide reçu d’Artémis. Oui mais lequel ? Or, la déesse apparaît en rêve à Aristarché, une des femmes les plus estimées d’Ephèse, et lui ordonne de partir avec les Phocéens, en emportant un objet sacré pris dans son temple. Nous emmenons donc Aristarché dans notre voyage et reprenons la mer.

5-Activités : les professeurs fournissent aux enfants un personnage représentant Aristarché et une petite représentation d’Artémis. Les enfants vont les placer sur les bateaux.

6- Langue grecque : écriture du mot thalassa (θάλασσα). Explication du « t » qui contient un souffle » qui donne un « th » en français.

7- Orthographe :

Th- =>théâtre théatron (θέατρον).

8- Etymologie : recherche de mots français venant de thalassa (qavlassa) : « thalassothérapie » est trouvé assez facilement. Nous leur donnons aussi : « thalassocratie, » nous leur en expliquons le sens en faisant appel aux racines grecques, c’est assez facile : thalasso vient de thalassa (θάλασσα) et –cratie vient du verbe κρατεῖν : être puissant, être le maître. Iλ est important de valoriser ce type d’élèves en leur faisant apprendre des mots peu connus de leur entourage.

Dans les séances suivantes : nous avons repris la mer pour arriver à Marseille. Etude d’une carte du port antique. Récit du mariage de Gyptis et Protis

Les enfants ont ensuite choisi chacun un surnom grec, par exemple : le fort, la courageuse, le beau, la belle…et se sont mis à construire Marseille antique.

  Brigitte Franceschetti