NAUSICAA

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Réaction d'une maman d'élève (Réaction)


LE GREC A L'ECOLE SÉVIGNÉ



« C'est très bien, le grec. Je suis devenu très fort en préfixes et en suffixes. Et puis ça me plaît, de décomposer les mots. On comprend tout de suite ce qu'ils veulent dire. » Bruno, dix ans, vient d'entrer en sixième; il a néanmoins derrière lui deux années de grec. Il fait partie des heureux bénéficiaires de l'expérience pédagogique menée par les grands élèves de Madame Franceschetti : ses professeurs ont été Anne et Marie-Laure en CM1, Anne et Virginie en CM2, qui ont fait partager leurs compétences et leur passion pour les langues anciennes à nos enfants du primaire Qu'ont-ils préféré pendant ces deux années de découverte ? Quand on le leur demande, ils répondent presque tous: « les histoires ! - Quelles histoires ? - On a voyagé dans le temps sur deux chevaux ailés, et on a rencontré le Minotaure, Zeus, Héra ... et puis Poséidon et Athéna, quand ils ont fait le concours pour avoir une grande statue dans Athènes ! »
On ne les arrête plus. Les détails sont parfois oubliés, mais l'essentiel demeure. Les « histoires », on l'aura saisi, c'est la mythologie, d'autant plus intéressante qu'elle suscitait toujours, à la fin des séances, des jeux et des devinettes orchestrés par nos Iycéennes. Les jeux passent. Les « histoires ~ restent et font leur chemin: les petits les ressassent dans leur tête et les racontent le soir à la maison: ils aiment, au hasard d'un film ou d'un livre, reconnaître leurs héros en statue, en peinture, en dessin animé. Et quelle surprise de voir des enfants si jeunes tracer des lettres grecques ! « On les écrit au tableau, en classe, et puis on apprend à les lire. Dommage qu'on n'ait pas eu plus de cours, parce qu'on les oublie un peu. Ce serait bien d'approfondir davantage. »
La grammaire aussi a été abordée, au niveau des enfants bien sûr, qui ont rencontré en même temps « le C.O.D. en grec avec Anne et Virginie, et en français avec la maîtresse. Mais il ne se place pas pareil. » A raison d'une demi-heure par quinzaine qui est bien souvent devenue trois quarts d'heure ou une heure - s'est élaboré un travail persévérant et ludique qui semble s'ancrer dans le long terme. En effet, je remarque combien mon fils a amélioré son rapport aux mots et les décompose spontanément, comme si aucun d'entre eux n'avait le droit d'échapper à sa vigilance. Il les aime, il s'en méfie, il les débusque, il a découvert qu'il pouvait prendre pouvoir sur eux. Surtout les longs, les compliqués. Et puis il y a les grands chouchous, ceux que l'on prononce avec délectation comme des bonbons de luxe: « hippique », « gymnase » et « thalassothérapie » ont longtemps figuré au hit-parade ...
Une expérience à poursuivre ! Et un grand merci à Madame Franceschetti, Marie Laure, Anne et Virginie, pour toutes ces heures de préparation, d'intervention et de patience, alors que le BAC se préparait !
C. G., maman d'élève.